© La Vache qui rit
Le logo mascotte
Les logos mascottes trouvent leurs racines dans l’essor de la publicité moderne à la fin du XIXe siècle. À cette époque, les entreprises cherchaient des moyens visuels pour attirer l’attention des consommateurs et humaniser leurs marques. Les mascottes, souvent inspirées de personnages folkloriques, d’animaux ou de figures humoristiques, sont devenues un outil puissant pour créer un lien émotionnel avec le public.
Le Bonhomme Michelin (1898): L’une des premières mascottes emblématiques, Bibendum (le Bonhomme Michelin), a été créée par l’artiste O’Galop pour la marque Michelin. Ce personnage, composé de pneus, symbolisait la durabilité et la robustesse des produits Michelin. Son design était très efficace et a marqué l’histoire du branding.
© Michelin
Sun-Maid Raisin Girl (1915): Représentant une jeune femme portant un panier de raisins, cette mascotte a été inspirée par une photographie réelle. Elle incarne la naturalité et la qualité des raisins Sun-Maid.
© Sun Maid
Les années 1920 à 1950 ont été l’âge d’or des mascottes, notamment grâce à l’essor de la radio, de la télévision et des bandes dessinées. Les entreprises ont commencé à utiliser des personnages animés et colorés pour séduire un public plus large, en particulier les enfants.
Tony the Tiger (1952): Créé par la marque Kellogg’s pour promouvoir les céréales Frosted Flakes, Tony the Tiger est devenu un symbole d’énergie et de vitalité. Son design, audacieux et coloré, reflète l’optimisme de l’après-guerre.
© Kellogs
Ronald McDonald (1963): Le clown emblématique de McDonald’s a été conçu pour attirer les familles et les enfants. Son apparence «amicale et joyeuse» a contribué à faire de McDonald’s une marque mondiale. À partir des années 2000, la présence de Ronald McDonald a commencé à diminuer. Plusieurs facteurs ont contribué à cette évolution:
La perception des clowns a changé, notamment en raison de leur représentation dans la culture populaire (films d’horreur comme Ça de Stephen King) et de l’émergence de la coulrophobie (la peur des clowns).
Les préoccupations croissantes concernant l’obésité infantile et la malbouffe ont poussé McDonald’s à revoir son image et à se distancier des éléments perçus comme trop ciblés sur les enfants.
Bien que McDonald’s n’ait jamais officiellement retiré Ronald McDonald, sa présence a été progressivement réduite à partir des années 2010. En 2016, la marque a confirmé que Ronald ne jouerait plus un rôle central dans ses campagnes publicitaires. Il est devenu une figure discrète, apparaissant occasionnellement dans certains marchés ou événements caritatifs, mais sans la visibilité d’autrefois.
© L’inquiétant Ronald Mc Donald’s, à sa création, en 1963
Dans les années 1970 à 1990, les mascottes ont évolué pour refléter les changements culturels et technologiques. Les designs sont devenus plus sophistiqués, et les mascottes ont été utilisées dans des secteurs variés, allant du sport à la technologie.
Pillsbury Doughboy (1965): Ce petit personnage de pâte, également connu sous le nom de Poppin’ Fresh, a été créé pour la marque Pillsbury. Son apparence mignonne et ses animations humoristiques en ont fait une mascotte très populaire.
M&M’s Spokescandies (1954 et années 1990): Les personnages colorés des M&M’s ont été introduits dans les années 1950, mais c’est dans les années 1990 qu’ils ont été individualisés avec des personnalités distinctes, comme Red (le sarcastique) et Yellow (le naïf). Puis, plus tard, quelques ajouts de personnages crééant la «polémique».
M&M’s
Aujourd’hui, les logos mascottes continuent d’évoluer pour répondre séduire les consommateurs modernes. Les marques cherchent à créer des personnages qui peuvent interagir avec leur public, notamment à travers les réseaux sociaux et les applications mobiles.
Mailchimp’s Freddie (2018) : Le singe de Mailchimp, Freddie, a été redessiné pour paraître plus moderne et polyvalent. Il est utilisé dans divers contextes, des campagnes publicitaires aux interactions en ligne.
© Mailchimp
KFC’s Colonel Sanders: KFC a redonné vie à sa mascotte emblématique, le Colonel Sanders, en le réinterprétant de manière humoristique et moderne, notamment dans des publicités virales.
© KFC